Tout savoir sur les planchers

À force de l’arpenter au quotidien, on en oublierait presque son importance : le plancher est un élément discret, mais fondamental dans toute construction. De quoi se compose-t-il exactement ? Quels sont les composants nécessaires à sa mise en œuvre ? Et à quels types de bâtiments s’adaptent les différents planchers ? Plancher en béton, en bois ou structure mixte : cet article professionnel vous présente toutes les variantes de planchers et leur particularité.

Un plancher, c'est quoi ?

Le plancher est une structure horizontale qui sépare les différents niveaux d’un bâtiment. Sa mission principale : supporter les charges d’exploitation et les transmettre aux structures porteuses telles que les murs ou les poteaux.

Quelle est sa composition ?

Un plancher se compose généralement de trois éléments principaux :

• Une structure porteuse, formée de poutres en béton, en métal, en bois, ou de dalles en béton, qui assure la stabilité de l’ensemble.

• Nous Un revêtement de sol (généralement), tel que du carrelage, du parquet en bois, du dallage ou encore des matériaux synthétiques comme le stratifié ou le PVC.

• Un plafond, placé sous la structure porteuse, et habillé de plâtre, de bois ou d’éléments préfabriqués comme un faux plafond.

Nous réalisons uniquement le plancher, pas de revêtement ni la partie du plafond

Les caractéristiques fondamentales 

Un plancher se compose généralement de trois éléments principaux :

• Une structure porteuse, formée de poutres en béton, en métal, en bois, ou de dalles en béton, qui assure la stabilité de l’ensemble.

• Nous Un revêtement de sol (généralement), tel que du carrelage, du parquet en bois, du dallage ou encore des matériaux synthétiques comme le stratifié ou le PVC.

• Un plafond, placé sous la structure porteuse, et habillé de plâtre, de bois ou d’éléments préfabriqués comme un faux plafond.

Nous réalisons uniquement le plancher, pas de revêtement ni la partie du plafond

Tout simplement le type de plancher le plus courant en construction individuelle ou collective. C’est également celui qui comporte le plus de variantes.

Le plancher béton armé

Ce procédé repose sur la mise en œuvre d’une dalle en béton (à la base) coulée à l’aide de coffrages. Le plancher en béton armé est fréquemment utilisé, notamment pour les avantages suivants :

• Polyvalence : il s’adapte à une grande diversité d’applications (beaucoup types de bâtiments).

• Rentabilité : sa mise en œuvre est économique.

• Solidité structurelle : sa composition homogène assure une excellente cohésion entre les différents éléments de l’ouvrage — armatures de la dalle, chaînages, poutres et murs.

La dalle pleine, qu'est ce ?

La dalle pleine se compose d’une épaisseur moyenne de 15 à 20 cm de béton armé. Couramment utilisé dans les constructions d’habitat collectif et résidences, il intègre des armatures en acier (dont le nombre et le diamètre varient en fonction des charges à supporter et de la portée).

Bien que sa mise en œuvre soit relativement longue et nécessite un coffrage conséquent, ce type de plancher offre de nombreux avantages :

• L'adaptabilité : il permet la réalisation de surfaces aux dimensions et formes variées.

• Une simplicité logistique : il ne requiert pas un matériel de levage lourd.

• La résistance au feu : il offre une excellente tenue face aux incendies.

• Un confort acoustique : il réduit efficacement les bruits aériens entre les niveaux.

Une autre technique de mise en œuvre, le plancher Prédalle

Cette méthode consiste à poser une prédalle préfabriquée en béton armé ou précontraint, d’une épaisseur de 5 à 12 cm au maximum.

Élément inférieur du plancher, la prédalle fait office de coffrage perdu, sur lequel est coulée une seconde couche de béton, pouvant intégrer des armatures supplémentaires si nécessaire (notamment en cas de béton précontraint).

Le plancher en béton sur prédalle nécessite un équipement de levage (grue, palonnier), mais s’avère particulièrement adapté aux structures de portée moyenne (jusqu’à environ 6 mètres). Il présente plusieurs avantages :

• Une mise en œuvre bien plus rapide, réduisant les délais de construction

• L’absence de coffrage en hauteur, simplifiant le chantier

• Une grande polyvalence d’utilisation, convenant à de nombreuses configurations

C'est un mode de construction répandu pour les bâtiments collectifs.

Le plancher hourdis (poutrelle)

Parfois appelé « plancher corps creux», c'est un plancher en béton préfabriqué, constitué de trois éléments : une structure porteuse, des hourdis et une dalle de compression.

La structure porteuse

Elle se compose de poutrelles préfabriquées en béton, disposées à intervalles réguliers d’environ 60 cm. On distingue plusieurs types de poutrelles : en béton armé, en béton précontraint avec aciers filants, ou encore équipées de treillis métalliques.

Les hourdis

Appelés aussi entrevous, les hourdis sont des éléments préfabriqués insérés entre les poutrelles. Ils servent de coffrage perdu à la dalle de compression coulée par-dessus. Leur nature et leurs caractéristiques varient selon les besoins du chantier :

• Ils peuvent être pleins ou alvéolés, pour alléger les planchers à grande portée.

• Leur épaisseur peut être variable, notamment dans les zones de contrebalancement (hourdis dits « négatifs »).

• Ils sont fabriqués en béton de gravillons, bois aggloméré ou terre cuite pour les planchers intermédiaires.

• Les hourdis en polystyrène sont privilégiés pour leur capacité isolante, notamment dans les planchers sur vide sanitaire ou au-dessus de locaux non chauffés.

dalle de compression

C'est une dalle en béton composée de treillis soudés, l'épaisseur d'une dalle de compression pour un plancher hourdis est très légère (~5 cm),elle assure la rigidité du plancher et permet le report des charges sur les poutrelles.

Le plancher en béton alvéolé

Le plancher alvéolé se compose de dalles en béton précontraint préfabriquées. Le poids allégé et l’épaisseur réduite de ces éléments autorisent de longues portées (jusqu’à 20 m, sans armatures complémentaires).

Rapide à poser, ce type de plancher demande des moyens de levage puissants : il est réservé aux constructions industrielles, aux bâtiments commerciaux et aux immeubles de bureaux, aux établissement hospitaliers et scolaires ou aux parkings.

Ne pas confondre chape et dalle 

Le vocabulaire du bâtiment peut parfois prêter à confusion, notamment entre les termes « plancher » et « parquet », ou encore « dalle » et « chape ». Pourtant, ces derniers désignent des éléments bien différents, tant dans leur nature que dans leur usage.

La dalle, élément de gros œuvre, est constituée de béton. Une structure épaisse et résistante.

Sa fonction est essentielle : elle apporte la stabilité et la rigidité de l’ensemble du bâtiment.

À l’inverse, la chape est une couche de finition, réalisée en mortier, plus fine (quelques centimètres d’épaisseur). Elle est appliquée sur une dalle ou un autre plancher (préfabriqué, bois…) pour obtenir une surface plane et régulière, prête à recevoir un revêtement de sol. Elle peut aussi servir à recouvrir un plancher chauffant.

Il existe plusieurs types de chapes, en fonction du mode de pose et du support :

• La chape incorporée, appliquée directement sur une dalle fraîche.

• La chape rapportée, posée sur un béton déjà durci.

• La chape flottante, réalisée sur un isolant, sans liaison directe avec la structure du plancher.

Document de référence : DTU 13.3 - Dallages – Conception, calcul et exécution.